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A.Lamarque : 16/03/2023
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Interview Victor Martins : Retour sur sa carrière en monoplace
Les médias mettent en lumière deux français qui pourraient un jour devenir des pilotes de Formule 1 : Théo Pourchaire et Isack Hadjar. Derrière ce duo, un troisième français doit être cité : Victor Martins. Le jeune pilote membre de l’Alpine Academy remporte des trophées partout où il passe : Champion Renault Cup en 2020, Meilleur jeune pilote en F3 en 2021, Champion de Formule 3 en 2022. En 2023, ce titre lui ouvre les portes de l’antichambre de la catégorie reine : la Formule 2.
Nous sommes revenus avec lui sur son parcours en monoplace (entretien enregistré en octobre 2022).
Antoine Lamarque : après cette année de Formule 3, quel bilan tires-tu de tes années en monoplace ?
Victor Martins : Un bilan positif ! J’ai gagné le titre de Formule 3 ce qui est un vrai objectif atteint. Plus globalement, j’ai réalisé un beau parcours avec toutes les personnes qui m’entourent que ce soit Alpine, mes managers personnels, ma famille et les équipes avec qui j’ai été. J’ai toujours été très bien entouré. J’ai toujours essayé de réaliser le meilleur travail possible pour m’améliorer et comprendre d’où venaient les erreurs que j'ai pu faire. Je n’ai jamais lâché, j’ai toujours cru en moi. On est là aujourd’hui à avoir ce titre de F3 et c’est loin d’être fini !
AL : Comment se passe la relation avec les coéquipiers dans ces catégories juniors ?
VM : J’ai toujours essayé de trouver une bonne entente avec mes coéquipiers, une bonne relation pour pouvoir bien travailler. L’objectif est de s’entraider pour rendre l’équipe plus forte et pouvoir batailler aux avant-postes.
AL : Ta relation avec l’académie Alpine a connu des hauts et des bas. Aujourd’hui, quelle est ta relation avec Alpine ?
VM : Les rapports sont très bons. La relation est saine et positive. On a un grand projet ensemble. On l’a toujours eu. Après, c’est une question d’obtenir de bons résultats dès la première année. J’ai commis quelques erreurs dans le passé qui ne m’ont pas mis dans les meilleures conditions et qui auraient pu remettre en question le projet mais ils ont toujours cru en moi. J’ai toujours été placé dans les meilleures équipes pour me développer un maximum, pour arriver en F3 prêt et avoir ce titre.
AL : Quel rôle joue Bruno Besson (coach à l’Alpine Academy) ?
VM : Il a un rôle assez large. Il sait qu'on a assez d’expérience pour ne pas avoir besoin de rentrer dans les détails même si c'est toujours bien de les rappeler à des moments. Il nous donne des conseils sur l’approche du week-end, sur l’approche de la course et sur des trajectoires. C’est un apport dont on a besoin. Une personne qui a de l’expérience en sport automobile à ce niveau-là, c’est toujours important pour nous les jeunes.
AL : Tu as réussi une bonne première année en F3 mais tu as refait une saison dans la catégorie. Quelles ont été les raisons de ce choix ?
VM : Il faut gagner le championnat avant de passer à la catégorie suivante donc la décision a été rapidement prise de refaire la F3 pour la gagner. Il y a aussi une raison financière. La raison principale est qu’on avait envie avec mon entourage d’arriver en F2 prêt et dans la meilleure équipe pour gagner dès la première année.
AL : En 2023, tu débutes la F2 avec ART (écurie de sport automobile). Quelle est ta relation avec l’écurie ?
VM : Quand on voit mon parcours et avec qui j’ai gagné, c’est logique de faire la F2 avec ART. J’ai une relation très proche avec eux, très positive aussi. On peut travailler dans la sérénité. Il y a des moments où l’on va pouvoir être dur l’un envers l’autre. Surtout eux envers moi pour me remettre les pieds sur terre à des moments et me remettre dans la bonne direction.